Son économie


Deux articles intéressants concernant le développement d’énergie renouvelable :

LES DEUX CAS MANIFESTENT UN CERTAIN RESPECT ET UNE PRISE EN COMPTE DE L’ENVIRONNEMENT, LA BIODIVERSITE  ET L’IMPERATIF DE COMPATIBILITE AVEC LES ACTIVITES LOCALES.

UNE POLITIQUE ENERGETIQUE QUI SERVE ENVIRONNEMENT ET HABITAT HUMAIN PLUTÔT QUE DE LEUR NUIRE, VOILA CE QUI NOUS MOBILISE BEAUCOUP DEPUIS PLUS DE 4 ANS.

Janvier 2016

Royal réitère l’objectif de 1 000 kms de  « routes solaires »

“Cela fait partie des grands travaux annoncés, 1.000 kilomètres de routes solaires vont être lancés. Les routes vont devenir des centrales photovoltaïques, sans venir empiéter sur les terres agricoles”, a expliqué la ministre.

Concrètement, il s’agit de dalles solaires, développées par l’entreprise Colas, filiale du groupe Bouygues, posées à même le sol et capables de résister au trafic automobile sans s’altérer et produisant de l’énergie.

Déploiement des routes

Les premières zones installées seront situées “là où il y a un raccordement facile sur le réseau” mais à terme, Mme Royal espère voir des panneaux solaires couvrir “les aires d’autoroute ainsi que les zones près des gares ou des aéroports par exemple”.

“100 mètres carrés de route solaire peut permettre d’éclairer un tunnel de 500 mètres”, a affirmé la ministre de l’Ecologie. Ségolène Royal avait annoncé le déploiement de ces “routes solaires” le 20 janvier, à l’occasion de ses vœux au Groupement des autorités responsables de transport, qui regroupe un certain nombre de collectivités territoriales.

Source : batirama.com / AFP

cylist solaire

La société Neoen va faire appel de l’annulation à la demande d’écologistes du permis de construire une centrale solaire à Larçay (Indre-et-Loire), près de Tours.

Le tribunal administratif d’Orléans a annulé le 27 janvier le permis de construire à la requête de deux associations de protection de l’environnement, la LPO et la Sepant, qui s’opposent à ce projet photovoltaïque de 10 mégawatts, soit la consommation électrique de 4.000 foyers.

Les naturalistes avaient mis au jour la présence sur le site prévu de huit espèces d’amphibiens, des libellules et plusieurs oiseaux protégés, dont la fauvette pitchou et le busard Saint-Martin, ainsi que des orchidées sauvages.

“Cet arrêt est précurseur car il fixe un cadre aux nombreux projets d’énergies renouvelables. Les naturalistes ne sont pas contre les énergies alternatives, bien au contraire. Mais ça ne peut pas se faire au détriment de la biodiversité. Les sols de France sont suffisamment artificialisés. Le solaire, c’est mieux sur des toits.

Mesures proposées dans l’étude d’impact

D’ailleurs, le ministère de l’Environnement travaille à une réglementation allant dans ce sens”, avance Pierre Richard, président de la Sepant.

“La faune et la flore continuent d’exister dans ces installations. De plus, nous nous engageons à replanter le même nombre d’arbres et les enjeux écologiques sont identifiés et pris en compte”, réplique Paul-François Croisille, directeur général adjoint de Neoen.

Ce dernier précise que la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) avait validé les mesures proposées dans l’étude d’impact.

10 millions d’euros d’investissement prévus

La centrale de Larçay, envisagée sur une vingtaine d’hectares, devait mobiliser dix millions d’euros d’investissement de la part de Neoen, une société contrôlée par Impala, présidée par Jacques Veyrat, ancien dirigeant du groupe Louis Dreyfus.

Neoen comprend aussi Omnes Capital et Bpifrance dans son capital. Ce producteur indépendant d’énergies renouvelables a mis en service la plus puissante centrale solaire de France (300 MW), à Cestas (Gironde) en décembre dernier.sfr-dro/gvy/gib

Source : batirama.com / AFP


 

Actualité « centrales photovoltaïques »


 

Soleil et brouillard sur le Cantal

Photovoltaïque cantalien, un chantier particulier.

« Vous n’avez pas le droit de faire des photos. Ici, c’est un chantier particulier… » Pour qualifier le chantier du siècle à Sénezergues, l’agent de sécurité ne savait certainement pas à quel point l’adjectif  « particulier » était bien choisi. Aperçus d’un feuilleton qui marquera l’histoire du « développement de l’agriculture cantalienne ».

Les énergies renouvelables.

Petit rappel : l’éolien et le solaire sont, une fois de plus, l’occasion de donner plus à des privés, qui ont déjà beaucoup, sur le dos du public. Pour ceux qui hésiteraient à s’approprier la formule : EDF, privatisée, a obtenu de l’État, l’autorisation de faire payer les énergies solaires et éoliennes aux consommateurs  que nous sommes tous… en engraissant, par la même occasion, le compte en banque de quelques propriétaires fonciers.

Le soleil, père Noël pour une poignée d’« industriels agricoles » cantaliens.

Après les parcs  de Jussac et Marmanhac, nouveaux bonds en avant de l’ « agriculture » industrialisée, en Châtaigneraie. Espoirs de retombées financières, les Communautés de communes de Montsalvy et de  Cère et Rance (Marcolès), se portent candidates pour l’installation de « fermes » photovoltaïques. Heureux hasard, deux propriétaires, un à Marcolès, un à Sénezergues, veulent bien louer  leurs terrains (le loyer proposé est des plus alléchants : 3 000 €/an/hectare sur 20 ou 30 ans).

Bon sens paysan.

Aucun syndicat agricole n’étant favorable à l’artificialisation des terres, les gens de bon sens n’imaginent pas que les autorisations nécessaires puissent être obtenues, d’autant plus que les deux sites envisagés se situent dans des zones riches, mais fragiles, en eau de source, deux préfets de Région l’avaient noté. Énorme besoin d’informations dans la population, une réunion publique est enfin  programmée.

Jeudi 6 mars 2014, 20 heures 30, Cassaniouze.

À la tribune ; « Vivre en pays d’Auze », FDANE*Cantal, Confédération Paysanne et SMSACR15** venus défendre la protection des terres agricoles déjà soumises à une forte spéculation financière. Absents dans la salle très bien remplie, tous les maires directement concernés… Les « Renseignements généraux » sont présents, c’est la loi pour toute réunion à caractère politique, le compte rendu à Monsieur le Préfet aura certainement été particulièrement « imagé».

Géologie.

Sur les ressources en eau du secteur, excellent exposé introductif de Jean Paul Fabre. À retenir : le sous-sol de la Chataigneraie est constitué de granite plus ou moins fissuré et de schistes : les eaux de ruissellement, réseaux particulièrement diffus, s’infiltrent très vite en profondeur, absence de nappes phréatiques, pas ou peu de réserves pour les périodes d’étiage. La fragilité de l’alimentation en eau potable est encore aggravée par le défrichage des parcelles boisées : les sous-bois forestiers  sont, de loin, le meilleur filtre naturel pour garantir la qualité des eaux de source (exposé de Thomas Darnis de la Fédération Départementale des Associations Nature Environnement).

Face à cette réalité géologique, connue de tous ceux qui vivent là, installer des champs de panneaux photovoltaïques relève de la provocation… les décideurs UMPSAgricole, avec le soutien de Monsieur le Préfet n’ont pas hésité à jouer les provocateurs***. La Confédération Paysanne a rappelé son opposition à ce type d’installations. Le SMSACR15 n’a pas mâché ses mots pour remettre l’ensemble des décideurs impliqués devant leurs responsabilités.

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De l’utilité du permis de construire. L’arrêté du Préfet (ci-dessus) est parfaitement clair : pas de béton. La réalité du chantier l’est tout autant : l’entreprise a fait livrer de nombreuses “toupines” de béton (ci-dessous). Y-a-t-il eu dérogation ? Si “oui”, pourquoi la population n’a pas été informée. Si “non”, pourquoi le chantier n’a-t-il pas été suspendu ? 

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Où en est-on aujourd’hui ?

À Sénezergue, le chantier de Leygues est en voie d’achèvement mais, si le Cantal est encore un territoire républicain où la loi française est applicable, il faudra recommencer ou déposer un constat de description de ce qui aura été fait pour remplacer le permis de construire initial non respecté. Sous la mince couche de terre végétale, le granite dur comme du roc : impossible de visser des pieux. Quelques tentatives à la foreuse s’étant avérées plus que laborieuses, décision a été prise de sceller des poteaux dans du béton. Oublié l’engagement de visser les pieux métalliques directement dans le sol pour rendre l’équipement réversible en fin d’exploitation.

À Leygues, lieudit du « délit », les gens du village sont équipés d’une double alimentation en eau. Une branchée sur les sources privées qui coulent sous le « champ de panneaux photovoltaïque ». Une, branchée sur le réseau public, accessoirement utilisée. Voyant le chantier au-dessus des sources et une baisse de débit, les gens s’inquiètent et demandent conseil : les autorités autorisées mettent en cause la potabilité de l’eau utilisée depuis des décennies et imposent l’obligation de se brancher sur le réseau public pour éviter tout danger de pollution. Nouvelle erreur : l’eau du réseau public vient de Marcolès, pile poil sous le futur champ photovoltaïque lui aussi sujet à caution. Le pire c’est que le secteur alimente plus de 3 000 personnes en eau (potable à ce jour) !

Lettres au préfet, aux maires, constats d’huissier, rien n’y fait. « Intersolaire SAS », au lieu de tenir compte des remarques, accélère les travaux, place le terrain sous surveillance renforcée, espérant peut-être terminer sa mission avant toute décision de justice.

Transparence opaque autour du chantier de Leygues.

Vendredi 7 mars 2014, vers 11 heures 15, déplacement sur les lieux. À l’approche de l’entrée du chantier, curieuse sensation de se sentir observé. Demi-tour pour se garer sur la plateforme devant le poste de transformation, chemin public. Descente du véhicule. Approche du chantier. Photo des pieds de poteaux pris dans le béton… avancée sur une parcelle semée, non clôturée. Interpellation immédiate par l’agent de sécurité qui avait surveillé le demi-tour à l’entrée du chantier.

« Il est interdit de rentrer sur le chantier.

-Je ne suis pas sur le chantier.

-Oui mais c’est interdit quand même, d’où vous êtes, qu’est-ce que vous venez faire ?  Ici c’est un chantier particulier, les photos sont interdites. Si vous restez, je suis obligé de vous prendre en photo, de relever votre plaque d’immatriculation et d’appeler la police et la gendarmerie…

-Écoutez, j’ai compris, vous avez des consignes, je ne veux pas vous mettre en porte à faux, je vais repartir. »

Avant de quitter les lieux, images du poste de transformation idéalement placé à moins de 10 mètres de la limite du chantier. Sur le chemin du retour, à hauteur de la « Vallée des daims », un énorme semi-remorque. À coup sûr, une livraison pour Leygues. Vérification en rentrant. L’entreprise, au nom anglais, siège social à Brest, assure des transports aériens et maritimes à l’international…dispose d’une flotte de camions, manifestement immatriculés à l’étranger pour certains.

Retour sur l’historique : petits travaux pratiques en double langage.

Peu nombreux sont les cantaliens qui connaissent l’existence de la CDCEA. La Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles est une instance officielle qui traite de l’attribution des terres dans chaque département. Elle est constituée de représentants de l’administration, des syndicats agricoles, d’élus et de différentes instances professionnelles. Elle peut auditionner qui bon lui semble en fonction des dossiers abordés. Dans le Cantal, certaines coutumes ayant la vie dure, les CDCEA sont souvent animées, celle du 27 janvier 2012 a été un modèle du genre à soumettre à tous les élèves de l’ENA en mal de ruralité.

Les deux sociétés « Intersolaire SAS » pour Sénezergues et « Compagnie du vent-GDF-SUEZ», jouent leur rôle, défendent les projets en promettant de ne pas gêner l’activité agricole et de tout laisser propre en partant dans 20 ou 30 ans. Au passage notons que la « Compagnie du Vent » ne manque pas d’air puisque son représentant explique que l’herbe poussera sous les panneaux et que rien n’empêchera de la faucher (en sous-traitant à des roumains qui débarqueraient avec leurs faucilles pour passer entre les supports des panneaux ?).

Les Jeunes Agriculteurs et le SMSACR15 font cause commune (c’est assez rare pour être souligné) et rejettent les projets. Le 24 janvier, le conservatoire des espaces naturels d’Auvergne avait lui aussi fait connaitre son opposition.

Notaires et propriétaires fonciers sont favorables comme le Conseil général, les deux maires membres de la CDCEA (celui de Menet et celui de Murat), et le président de la Communauté de Communes de Montsalvy qui se laisse aller à déclarer : « que les questions d’affectations et de disponibilité du foncier à des fins d’installation pour une exploitation agricole sont complexes, qu’il convient de différencier les sujets tout en veillant à préserver l’intégrité des parcelles ». La phrase est belle, reste à savoir ce qu’elle veut dire… si elle veut dire quelque chose.

Les affaires se corsent avec les autres interventions.

Monsieur le maire de Marcolès, parle également pour la Communauté de communes et affirme que « les externalités positives attendues en terme d’image, de modernité, d’emploi, de retombées fiscales l’emportent sur tout élément contraire d’autant que le projet ne soulève aucune opposition manifeste ».

Un des frères membre du GAEC propriétaire du terrain de Marcolès « déclare que la parcelle en question a été acquise en 1994 et a été achevée de défricher en 2007. Il précise que son exploitation connait une production fourragère excédentaire et que le revenu complémentaire tiré de la mise à disposition de la parcelle à la Compagnie du Vent  constituera un revenu complémentaire susceptible de garantir la pérennité, voire la reprise de l’exploitation ». En français courant, le « GAEC des Estives » possède déjà plus de terres que de réels besoins pour son cheptel et il souhaite cependant augmenter ses revenus (100 000 €/an) pour donner toujours plus de valeur à la propriété. Un des frères associés est un très proche de la FDSEA, ex-président du Comité Interprofessionnel du Fromage, à l’origine des campagnes de pub de Chantal, il avait lancé la vente directe de lait chez Leclerc… avant de chercher à vendre son distributeur automatique sur le « Bon Coin » ! Incontestablement champion de la gestion entreprenariale privée avec l’aide de fonds publics, le Gaec des Estives  sait souvent bien se placer sur les bons coups.

Le représentant de la société Intersolaire, met l’accent sur le caractère réversible du projet de Sénezergues (aucune installation en dur)… ce qui n’empêchera pas la société en question de couler du béton pour tenir les pieds des panneaux solaires !

Avec la FDSEA et la Chambre d’Agriculture gérée par l’UMPSAgricole, on atteint les sommets. Monsieur le porte-parole du syndicat « majoritaire », explique qu’il est, sur le principe, contre les panneaux… mais que pour Marcolès et Sénezergues il s’abstiendra de prendre position.

Toujours plus fort, le président Fontant regrette que les installations photovoltaïques au sol soient autant favorisées mais, « au nom de la Chambre d’Agriculture****, (il) émet un avis favorable à la réalisation  des projets de Marcolès et de Sénezergues” !

La messe est dite. Les chantiers destructeurs de terres agricoles et d’équilibre naturel avancent… L’intérêt de propriétaires fonciers, avec la complicité de nombreux décideurs publics locaux, est passé avant l’intérêt général : c’est quand le changement ?

 

*FDANE : Fédération Départementale des Associations Nature Environnement.

**SMSACR15 : alliance Syndicat des Mécontents du Système Agricole et de la Coordination Rurale.

*** Décideurs ne s’étant pas opposés aux projets de Marcolès (33 Hectares) et de Sénezergues (10,5 hectares) :

Mr. Fontant (président de la Chambre qui s’était prononcée contre les panneaux au sol le 24 janvier et le 7 juin 2011), Mr.Piganiol représentant de la FDSEA (qui se dit contre les panneaux au sol), Mr.Bony (représentant de Mr.Descoeurs), Mr.Montin (maire de Marcolès), Mr. Bonnet (président de la communauté de communes de Montsalvy) ; Mr. Monier (maire de Menet) ; Mr.Villaret (maire de Murat) ; Mr.Gard (chambre des notaires) ; Mr.Valarcher (syndicat des propriétaires fonciers) ; les deux commissaires enquêteurs (rémunérés par les deux sociétés porteuses de projet après vérification des « factures » par le tribunal administratif) et, ne l’oublions pas, Monsieur le Préfet du Cantal malgré l’avis défavorable de deux préfets de la Région Auvergne. Que des hommes… et dire que certains parmi eux ne voient pas l’utilité de faire une place aux femmes en politique.

****Chambre d’Agriculture s’est prononcée contre les panneaux au sol  à plusieurs reprises en particulier lors d’une CDCEA le 8 avril 2011.


 

Lettre ouverte à Mr Le Préfet du Cantal

Mr Baptiste Servans

Président SMSACR 15

Lacapelle Del Fraysse

Tel 04/71/62/56/15

Courriel : baptiste.servans@orange.fr

 

Mr Le Préfet du Cantal

Cours Monthyon

15005 Aurillac

 Lacapelle del Fraysse, le 26 novembre 2013

 

Monsieur le Préfet,

 

Aujourd’hui, alors que les pelleteuses ont fait leur apparition, que les premières tranchées pour relier Marcolès à Leygues se creusent, que tombent les premiers murs de pierres sèches, nous venons vous dire ce que ce grand projet de centrale solaire à Marcolès et Sénezergues signifient pour nous, petits agriculteurs, et vous demander quelques éclaircissements sur la réalité de ces projets, en particulier dans les domaines d’ habitabilité (activité fermière, eau), aspects légaux des projets, et emprise réelle des terres agricoles.

POPULATION

L’énergie générée par les projets est destinée, non à l’utilisation locale mais au réseau national.

Loin de soutenir la population locale, cette centrale augmente la difficulté, déjà croissante, que les jeunes agriculteurs ont à trouver du terrain à louer ou acheter. Les compagnies exploitantes de la ressource solaire paient des loyers tels que l’augmentation du foncier agricole le rend prohibitif pour les petits fermiers.

Les problèmes de dépopulation de nos zones rurales augmentent, et ces centrales seront un facteur de dépopulation puisqu’elles mobilisent des terres agricoles et sont de plus incompatibles avec toutes activités agricoles.

Cette incompatibilté est manifeste par exemple, pour le projet de Leygues dont la présentation en 2009 faisait miroiter la création d’un troupeau de moutons pour l’entretien des lieux. Or le bail signé par un propriétaire de terrain spécifie qu’aucune activité agricole ne peut avoir lieu dans le parc solaire. De plus ces terrains sont entourés de grilles de protections fermées, ne facilitant pas l’accès aux services vétérinaires. Comment cette bergerie pourra-t-elle être entretenue ? Tandis que la préfecture autorise les travaux de construction pour cette centrale (locaux techniques et tranchées), les services vétérinaires de la préfecture sont-ils bien informés de la réalité sur le terrain ? Les différents services de la préfecture travaillent-ils ensemble ?

En conséquence logique du problème social et de la baisse d’activité agricole, elles engendrent localement de la négligence environnementale. Les études d’impact faites à l’origine du projet étant déjà à priori incomplètes, que ce soit dans les domaines de l’eau ou de la biodiversité.

EAU ET ZONES HUMIDES

LEYGUES tire son nom de la présence d’eau. Or aucune des sources avoisinantes aux terres du projet initial n’ont été répertoriées dans les premières études. Aucune véritable étude d’impact n’a été faite, autre que de déclarer cet impact négligeable.

A MARCOLES le projet photovoltaïque est situé sur un site sensible « protégé » par le SAGE CELE (RESSEGUE). Les sources d’eaux communales alimentant 6000 habitants, dont Leygues, sont à proximité.

Dans un cas comme dans l’autre, aucune attention n’a été portée à ces environnements de ZONES HUMIDES.

LEGALITE

Nous sommes aussi sérieusement interpelés par l’aspect légal de ces projets, et apprécierions des éclaircissements de votre part sur ce qui nous parait être des tours de passe passe accomplis dans la plus grande opacité : Les projets initiaux étaient portés par les compagnies INTERSOLAIRE  pour Leygues, et COMPAGNIE DU VENT pour Marcolès.

A présent les deux sociétés concernées sont à Leygues SOLAIRESENEZERGUES avec un capital de 100  euros, pour président de conseil d’administration SOLAIRE DIRECT et à Marcolès LA COMPAGNIE DU SOLEIL, avec un capital de 1000 euros.

Pour Leygues, SOLAIRESENEZERGUES a été créée le 30 décembre 2009, alors que, jusqu’ à la semaine dernière et la mise en route de travaux

  • la seule autorisation de construire affichée et donc connue était l’arrêté préfectoral du 6 FEVRIER 2012 à INTERSOLAIRE autorisant la construction de locaux techniques, suivi, plus récemment de l’affichage du transfert à une autre entité nommée SOLAIREPARK MP 0088 OU 088, autorisé par la préfecture mais affichée partiellement (page ½) et contesté par un recours
  • la demande de permis de construire en mairie de Sénezergues est datée de 19 JUIN 2010 (DDT) ou 19 AOUT 2010 (même numéro de demande de permis), les dates étant corrigées à la main sur le formulaire CERFA.

EMPRISE REELLE DES PROJETS DE CENTRALES

Du moment qu’ il n’existe aucun affichage de surface REELLE à couvrir de panneaux

  • qu’aucune autre autorisation de construire n’est affichée que celle de construire des locaux techniques, et que ces sociétés n’ont apparemment pas besoin d’obtenir ou d’afficher un permis de construire pour les panneaux eux-mêmes
  • que dans leurs conclusions du 20 NOVEMBRE 2013 au tribunal, SOLAIREDIRECT ET SOLAIRESENEZERGUES décrivent la société INTERSOLAIRE comme « titulaire des DIVERSES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE »
  • que le processus légal en cours indique d’autres changements tels que de nouveaux numéros de cadastre pour certaines parcelles avoisinantes, et que DES BAUX et non UN BAIL auraient été signés,

Quelle serait l’étendue accrue réelle des projets en cours ? Y a-t-il des limites dans une circonstance où ni PLU ni affichage de permis ne sont là pour offrir de contrainte. Or, cet été encore, TOUTES CES TERRES ETAIENT DES TERRES AGRICOLES BENEFICIANT DE LA PAC.

QUELLE SERA L’EMPRISE REELLE DE TERRES AGRICOLES OU FORESTIERES pour les projets de LEYGUES (au départ, un projet de 10.5 Ha) et MARCOLES (prévu sur 22.67Ha).

S’il n’y a aucune contrainte, ni besoin de permis de construire pour d’ autres surfaces de panneaux au sol sur terre agricole, Veuillez bien nous dire, Monsieur le Préfet, où va  l’agriculteur, en particulier le petit agriculteur.

Nous vous prions, Monsieur le Préfet, d’agréer l’expression de notre profond respect.

 

Baptiste Servans

Président SMSACR15


Prise de Position de Vivre en Pays d’Auze dans les enquêtes publiques pour les projets de centrales photovoltaïques au sol à Sénezergues et Marcolès 

“Vivre en Pays d’Auze” est bien sûr favorable à un développement respectueux de l’environnement et en particulier  à la recherche d’économie d’énergies et d’énergies propres qui puissent nous aider à sortir progressivement du nucléaire, de ses menaces et de ses accidents ainsi que du pétrole et du terrible réchauffement qu’il entraîne.

Mais au moins 2 principes peuvent nous guider dans ces difficiles questions.

  • Faire en sorte que la production d’énergie soit la plus locale possible : produire et consommer localement, voila l’idéal
  • que les installations de production d’énergie soient à “taille humaine” et réalisées avec des investisseurs locaux et le plus possible par les habitants eux-mêmes de manière à décourager la spéculation énorme qui se fait sur l’énergie ; une telle spéculation fait que nous payons l’énergie au prix fort pour enrichir des investisseurs qui sont un peu partout dans le monde mais qui se foutent éperdument du pays d’Auze et de ce qu’il s’y passe pourvu que ça rapporte !

Il est un peu décourageant de voir qu’au moment ou on dit vouloir développer les économies d’énergie (qui est le meilleur placement que nous puissions faire actuellement) et les énergies renouvelables, on diminue les aides aux particuliers pour des travaux sur leur habitation ; la place est ainsi laissée aux investisseurs et aux industriels pour plumer tranquillement le citoyen de base et lui vendre cher ce qu’il pourrait produire lui-même localement en créant ainsi une véritable prospérité et richesse locale. 

Ce n’est pas notre vision du développement économique et social du territoire, d’autant que les projets industriels sont presque toujours accompagnés de graves nuisances au plan environnemental.

C’est un peu ce que nous avons dit dans les dépositions que nous avons faites auprès du commissaire enquêteur des deux enquêtes publiques pour des projets de parc Photovoltaïque au sol à Sénezergues et Marcolès. (Voir le texte ci-joint). 

En vain, puisque les nombreuses objections exprimées ont été balayées par les avis respectivement « très favorable » et « favorable » émis par les Commissaire- enquêteurs pour Sénezergues et Marcolès en Décembre 2011. A la suite de ces enquêtes, les permis de construire ont été accordés par Mr le Préfet du Cantal aux deux projets en février 2012.

Courriers aux Commissaires Enquêteurs 

1/     Enquête Publique sur le projet de centrale photovoltaïque au sol à Sénezergues

Monsieur le Commissaire Enquêteur,

Notre association vient vous faire connaitre ses objections au projet de ferme photovoltaïque à Leygues ; nous les exposons ci-dessous.

1. En ce qui concerne la forme de cette « enquête publique », nous considérons que le document présenté à la population manque de données objectives indépendantes : En effet  le texte émanant de la société Intersolaire,  principale intéressée et demandeur du permis de construire, n’a pas été complété par des études d’experts qui apporteraient une opinion bien documentée et impartiale sur les impacts dans des domaines prioritaires tels que la santé publique, l’impact sur l’ hydrologie et l’écologie des lieux. De telles études auraient dû être demandées par les autorités locales afin de mettre à la disposition de tous une véritable information sur ce projet de la plus haute importance.

2. Pour ce qui est du projet lui-même, cette centrale nuirait considérablement à la qualité du remarquable paysage naturel vallonné et entrecoupé des vallées et gorges de l’Auze et du Don. Le patrimoine bâti de Sénezergues et sa région, ancien et chargé d’ histoire, sont des atouts forts pour le village et la région : Ils constituent de plus un apport économique de taille, une partie croissante de la population étant composée de vacanciers qui prennent des locations dans les gites ; d’autres y prennent leur retraite, sont actifs en résidence secondaire ou en résidence temporaire, bénéficiant des bonnes communications électroniques pour combiner travail et cadre de vie ; tous sont attirés par les qualités esthétiques et le bien-être que dégagent ces lieux; les autorités locales en sont d’ailleurs bien conscientes, et travaillent actuellement à y créer un itinéraire alternatif des chemins clunisiens, pour les pèlerins de Compostelle, destinés à faire mieux connaitre et apprécier ces lieux. Il n’est, bien sûr, pas juste de prétendre, comme le fait la compagnie Intersolaire, que la centrale photovoltaïque puisse être attractive pour le tourisme.

3. En position dominante, coiffant la butte de Leygues, la centrale photovoltaïque serait visible de tous les environs : Son très fort impact paysager est évident de tous les villages et hameaux avoisinants, de La Chourlie, Montourcy, Boulzac, du site sauvage des gorges de Servant a Cassaniouze, de Junhac.

La covisibilité du site de cette centrale et du château de Sénezergues, édifice du 15 me siècle porté à l’inventaire des monuments historiques, est claire des hameaux des environs comme du centre même du village de Sénezergues.

Une telle nuisance visuelle est clairement découragée par l’Etat. Dans la « Doctrine Régionale en matière d’installations photovoltaïques de grande ampleur » la Préfecture de la Région Auvergne spécifie : « Tous les projets doivent veiller à ne pas porter atteinte aux caractères ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation des perspectives monumentales. »

4. Installer la centrale photovoltaïque à Leygues reviendrait à créer une zone industrielle sur terres agricoles; L’intérêt porté par les autorités locales à  l’exploitation industrielle de ces terres est d’autant plus grave qu’ il va à l’encontre de la Circulaire de Mr Le Ministre Borloo 18 novembre 2009, ainsi que de la Doctrine Régionale émise par la Préfecture de Région en 2011, selon lesquelles « Afin de préserver les espaces agricoles, « les projets de centrales au sol n’ont pas vocation à être installés en zones agricoles, notamment cultivées ou utilisées pour des troupeaux d’élevage». En zone rurale, l’Etat encourage en premier lieu les panneaux sur les toitures et d’une manière générale sur les surfaces artificialisées.

  • a/ Les terres étudiées pour la centrale de Leygues bénéficient de soutien PAC ; Ce sont des terres agricoles de qualité, continuellement, et à ce jour, exploitées alternativement en céréales ou en pâturage.
  • b/ De jeunes agriculteurs sont à la recherche de terres à exploiter. Alors que la région souffre de dépeuplement, et que l’accueil de nouveaux habitants est officiellement une priorité, de telles demandes restent ignorées.
  • c/Des offres de location des terres pour une exploitation industrielle, à des conditions particulièrement lucratives, font une concurrence déloyale au coût de location plus modeste de ces terres lors d’une utilisation agricole. N’existe-t-il pas de régulation  contrôlant  le niveau de ces montants ? Sans aucun contrôle, l’attrait du loyer élevé crée une anomalie qui met en péril nos zones rurales ; cela permettrait une concentration de centrales, à court terme, autour de Sénezergues, dans un rayon géographique de 9 kilomètres, puisque deux autres centrales, encore plus vastes, sont en projet à quelques kilomètres de Leygues, à Marcolès et Junhac. On peut hélas craindre que ce ne soit qu’un début, si cette exploitation par location de terre agricole en site industriel prend le pas sur l’activité agricole d’une manière incontrôlée.
  • d/ Le changement de terres agricoles vers une exploitation industrielle naturellement entrainerait des changements écologiques à long terme, au delà des 20 ans de contrat prévu entre Intersolaire et le propriétaire des terres. Si le caractère agricole de la terre ne présente pas de péril pour une utilisation industrielle, l’inverse n’est évidemment pas le cas. Actuellement, l’historique naturel et agricole de ces terres en fait leur fertilité et leur biodiversité ; celles-ci seraient sciemment perdues à jamais.
  • e/ Le village de Sénezergues apporte sa contribution à la génération d’énergies renouvelables, depuis longtemps, avec sa micro centrale hydraulique au Coustou. Dans l’optique d’augmenter cette contribution, il est impératif de faire des choix respectueux de son patrimoine, de son caractère rural, et qui soient compatibles avec les activités agricoles : La production de biogaz par méthanisation des lisiers, l’installation de panneaux solaires sur toits de bâtiments agricoles, ou d’éoliennes, en seraient des exemples.

5. Le site envisagé est situé à LEYGUES, à proximité d’un des deux hameaux les plus peuplés de Sénezergues, où l’habitation la plus proche de la centrale en serait distante de 100 mètres.  Si la faune et la flore attirent un tant soit peu l’attention d’Intersolaire, la présence humaine ne suscite que peu d’intérêt. On trouve dans la section 3.5 du dossier intersolaire, concernant le contexte d’environnement et ses sensibilités, la rubrique « quelques bourgs et hameaux » qualifiée, en « étude éloignée » de « Fort » mais en « étude immédiate » de « Faible ».

Or  il y a deux conséquences à une implantation industrielle dans une telle proximité de lieux de vie :

  • a/ Le premier problème potentiel à prendre en compte est un problème de santé publique: Si les projets de centrales photovoltaïques de Sénezergues, Junhac  et Marcolès voyaient le jour, une production énergétique totale d’environ 30 mégawatt crête convergerait sur le poste électrique de Leygues. Quel  en serait l’impact  sur la santé des habitants vivants dans le hameau? Nous demandons, au minimum, une étude poussée, dans ce domaine, en préalable à tout projet de cette nature, selon le principe de précaution le plus essentiel.
  • b/ Le deuxième problème concerne les sources : Le nom même de LEYGUES, mot occitan, signifie EAU. En effet, six sources de Leygues prennent naissance à proximité du site, dès la parcelle 101, immédiatement contigüe en contrebas des parcelles 103 et 934 envisagées pour l’implantation des panneaux; les sources, une raison primordiale de la concentration de population dans ce hameau, restent d’utilité majeure, et sont utilisées quotidiennement par les fermes. Or aucune de ces sources ne figure dans l’étude faite par Intersolaire : Pire, une vue aérienne dans le dossier d’Intersolaire indique des sources près du château, dans le bourg, mais celles de Leygues ont tout simplement été omise. Si l’impact de panneaux sur l’hydrologie des lieux manque de documentation quantitative et que les risques n’en sont pas « avérés », il est bien évident qu’ une surface imperméable de 8,2 hectares, représentant la surface combinée des panneaux, qui fréquemment atteignent une température de 50 a 60 degrés de jour comme de nuit, aura un impact sur l’ abondance d’eau météorique et d’infiltration et changera l’écologie de ce site. Si les pluies sont fines à modérées, l’évaporation sur les panneaux chauds – de faible pente – en éliminera une grande proportion. En cas de pluie abondante, la capacité de la terre à absorber une pluie ruisselant en flot irrégulier, plus intense au bas de chaque panneau, n’est évidemment pas la même que sur la terre agricole, ou l’absorption de ces pluies est repartie régulièrement sur les 9 hectares. L’approvisionnement des sources de Leygues en sera diminué. Dans une région affectée trop fréquemment par des problèmes de sécheresse, autoriser l’implantation de cette solaire poserait un grand risque. Là encore nous demandons qu’une étude approfondie sur l’impact sur les sources  de cet ensemble des panneaux soit faite et publiée avant que de tels projets ne soient pris en considération.
  • c/ De quelle manière serait fait l’entretien de l’herbe dans la surface restante entre les panneaux ? Quelle garantie y a-t-il que cela serait fait professionnellement  et sans désherbant chimique ? Le propriétaire du terrain y a déversé fréquemment un lisier de lapin hors des périodes autorisées a l’épandage ; ce lisier a, à plusieurs reprises, rendu l’eau des sources toxiques. De telles nuisances pourraient vraisemblablement se reproduire dans l’avenir sur ce site très sensible.

En conclusion nous considérons ce projet comme nuisible au paysage, au milieu de vie des habitants de Leygues et des environs, à l’écologie des lieux et y sommes opposés pour cet ensemble de raisons.

Meilleures salutations

A Sénezergues, le 22 Novembre 2011

2/     Enquête publique sur le projet de centrale photovoltaïque de Marcoles

« Commissaire Enquêteur

Enquête Publique sur le projet de centrale photovoltaïque au sol à Marcolès

Sénezergues, le 18 Novembre 2011

 

Monsieur le Commissaire Enquêteur,

Le site choisi pour ce projet de centrale photovoltaïque au sol correspond à la zone de captage de l’eau potable de sept communes, dont Sénezergues, ou vivent plusieurs membres de notre Association. Or il n’est pas rare de voir se poser des problèmes de sècheresse et qu’il faille rationner la consommation d’eau.

A ce titre, nous sommes très inquiets de voir se lancer un tel projet, qui vraisemblablement affectera le débit, sinon la qualité, des eaux communales. Il nous parait extrêmement risqué de se lancer dans un tel projet sans que la plus grande précaution soit prise pour protéger cette ressource vitale déjà menacée par le changement climatique.

Nous demandons instamment

o       qu’une véritable étude, quantitative et qualitative, soit faite sur l’impact potentiel d’une telle surface de panneaux photovoltaïques sur l’approvisionnement en eau, avant même que ce projet soit pris en considération

o       que, par précaution, une zone d’exclusion de panneaux soit crée pour préserver autour des zones de captage le périmètre nécessaire  à une absorption suffisante des eaux de pluie par les terres et à une protection efficace de la nappe phréatique

o       que toute information dans ce domaine soit communiquée aux populations des communes concernées

o       enfin que, si le projet devait voir le jour, la société d’exploitation s’engage à mener une surveillance stricte, fréquente et régulière du débit et de la qualité de ces eaux et à informer les populations concernées des résultats de ces tests.

Meilleures salutations »


Centrale photovoltaïque de Marcolès – site 

Le bois du Bousquet, vu ici sur la carte de France dessinée par Cassini au 18ème siècle.

Pour voir la carte de la région, de Cassini, cliquer ici. Pour voir ses cartes de toute la France, cliquer ici.

Le bois du Bousquet et sa zone humide étaient à l’origine de tout le réseau de l’Auze qui alimentait des villages avoisinants.

Deux siècles et demi  après le magnifique travail de carte de Cassini, naturellement Google ne nous offre plus le même spectacle. Mais nous retrouvons ce même site, spécialement vital au Pays d’Auze de par ses captages, dans les cartes du SAGE CELE, aux pages 5 et 18 du document du PAT Ressègue. Voir lien ci-dessous

http://www.smbrc.com/pdf/PATRessegue_proptocolecomplet_13112012.pdf